Chère anxiété,
pour vivre avec toi, j’ai pas le choix d’essayer de trouver des façons d’apprendre à t’aimer pis à mieux te comprendre. Pis j’vas t’avouer que t’es pas toujours la plus facile à aimer. J’ai un peu l’impression que tu cherches les problèmes ou y’en a pas des fois, pis c’est rough parce que trouver des solutions avec quelqu’un qui cherche juste les problèmes, ben ça donne pas envie de régler grand chose.
Mais tsé, je le sais que l’inconnu te fait peur pis que t’essaies de me protéger à ta façon. Je le sais que ton but c‘est pas de me faire du mal pour de vrai, même si ça finit par m’en faire quand même au final.
Sauf que je peux pas toujours mettre toute le blâme sur toi, je le sais que j’ai des choses à travailler moi aussi pour que ça fonctionne, nous deux. Parce que même si j’ai souvent souhaité qu’on se sépare toutes les deux, je pense que t’as la capacité de m’aider à me comprendre pis à mieux comprendre mes émotions à certains moments, aussi. Faut juste que j’apprenne à écouter les fois où tu me le communiques calmement, au lieu de me fâcher après toi quand tu prends des mesures plus radicales pour que je t’entende.
Tsé, au final, t’es un peu comme une partie de moi avec laquelle je dois constamment réapprendre à vivre. Faque je pense que si on s’établissait des trucs pour avancer ensemble, ben ça pourrait probablement fonctionner.
Je pense que si t’apprenais à me faire plus confiance, pis que tu m’aidais à me trouver des trucs pour t’aider à aller mieux quand ça va pas, comme je sais pas moi — aller prendre une marche, m’entrainer, écouter de la musique, faire des choses qu’on aime (…), peut-être qu’on réussirait à calmer ton stress pis moi ben, je pourrais mieux gérer mes émotions.
Peut-être que dans le fond, la seule raison pour laquelle on y arrivait pas, c’est parce qu’on acceptait pas l’idée qu’on avait besoin l’un(e) de l’autre.
Peut-être que si on focalisait notre énergie sur le bon qu’on peut s’apporter, on pourrait avancer ensemble toute notre vie.
PS: Si jamais on a des moments où on l’oublie, c’est normal, mais tant qu’on le sait qu’on peut s’appuyer l’un(e) sur l’autre, ça peut juste aller mieux.