Tsé, quand on y pense, s’ouvrir au changement, c’est accepter de perdre le contrôle, dans le fond.
C’est accepter que les choses se passent pas comme on pensait, pis c’est de s’ouvrir l’esprit aux possibilités qu’on n’avait pas nécessairement le goût d’envisager.
C’est gros, pis ça demande énormément de courage de laisser aller quelque chose qui compte pour nous. On n’est jamais préparé(e)s à devoir tirer une croix sur la vision qu’on avait bâtie de notre propre vie. Ça paraît insensé d’accepter de laisser aller quelque chose qu’on n’avait jamais considéré perdre. C’est assez pour venir endommager sévèrement un cœur pis un cerveau.
Même que souvent, on a l’impression que c’est trop gros pour nous;
ça vient nous déstabiliser à un point tellement puissant qu’on en vient à se pourrir le présent en essayant de se rattacher à ce qui existait avant ça.
On refuse de lâcher prise pis on commence à vivre dans le passé en se battant chaque seconde contre absolument tout ce que la vie nous propose. On a l’impression de marcher à contre sens avec des vents de 120 km/h dans face pis on finit chacunes de nos journées les deux genoux à terre, complètement épuisé(e).
Pis c’est normal, c’est essoufflant de se battre 24/7 contre quelque chose sur lequel on a zero contrôle.
Quelque chose de beaucoup plus fort que nous, en plus.
Mais un moment donné, faut se demander si c’est plus difficile de vivre en acceptant d’ajuster notre vision pis en s’ouvrant l’esprit à ce que la vie nous propose, ou ben de vivre en continuant d’essayer d’avancer vers quelque chose qui existe pu par intégrité pour nos sentiments pis par respect pour le temps et l’énergie qu’on a pu investir.
Pis c’est facile de se perdre là-dedans, on le fait tous et toutes.
Mais ce qu’on a tendance à oublier, c’est qu’on sera jamais capable d’être heureux(se) en vivant dans le passé.
Comment tu veux voir ton bonheur passer si t’es trop occupé(e) à regarder en arrière?